samedi 28 février 2009

Turin - Parme...Une mise en route toute en douceur

Je suis re-partie de l’Arsenal de la Paix à Turin le 21 février pour arriver à Parme le 27.
Le cadre et l’esprit dans lequel ce périple s’effectue se veut être souple et donc par définition intelligent. Comme je l’ai déjà dit, il ne s’agit nullement d’un exploit sportif, je n’ai plus l’âge pour cela. Des milliers de personnes l’ont fait avant moi, et des milliers d’autres le feront après moi. Ce n’est pas un voyage touristique, et je ne suis pas dans une crise mystique.
C'est beaucoup plus simple que cela, il s’agit de prendre un temps pour clarifier, dessiner la dernière ligne droite (professionnelle et personnelle), et ce temps sera un cadeau. Tout le monde devrait avoir un cadeau comme celui-ci ...
Ce que j’ai modifié en revenant à Turin : l’itinéraire, mes clés et passeports. Ce que j'ai gardé, mon plan d'entraînement sportif progressif avec 120 km par semaine sur les 2 premières semaines et 150 pour les deux autres, pour garder ensuite un rythme de croisière de 30 km par jour.
Avec ma crédenciale (celle du Chemin de St Jacques), et mon alliance que j'ai remis je crois que les conseils du Prêtre à l’Arsenal de la Paix ont été entendus. Les conseils sont toujours utiles, mais ils ne doivent pas générer la peur, car c’est elle qui attire tous les dangers.
Cette peur qui se glisse partout, se fond dans tous les discours, et se fraye un chemin même sur le Grand Chemin. La peur, je vais en avoir besoin pour sentir et fuir les dangers, mais certainement pas pour m'empêcher de vivre mon périple, et plus encore ma vie.
La peur est donc le sujet d'exploration et d'étude tout au long de ce périple et la crise un des terrains d'application à un coaching sur le Grand Chemin.
Bilan de cette semaine
Physique - Point fort : l’effort est bien dosé. Point faible : L’alimentation est déséquilibrée. Je sais que c'est le premier mois le plus délicat à gérer, il ne s'agit pas de partir vite, mais de partir bien pour aller jusqu'au bout.
Moral - Tout est traversé sans difficulté, parfois des doutes et des fortes émotions, mais ça restera secret.
Logistique et équipement - Point fort : un sac génial, mais le petit sac ventral qui abrite mon ordinateur et papiers ne tiendra pas la distance à force de l’ouvrir et de le fermer toute la journée. Des vêtements fonctionnels et adaptés à une activité sportive inGrastense de 5 heures minimum tous les jours. Le duvet pour la femme du sud que je suis, lui, n’est pas du tout adapté. Mes chaussures Salomon sont parfaites, elles supportent bien le goudron et sont souples au déroulé du pied.
Le cheminement professionnel est riche et dense. Un coaching innovant que j’espère utile, sur le thème de la Peur sera prêt en mars et s'adresse essentiellement aux managers et patrons.

26/02 . Piacenza - Montale : 2 km

Je souhaitais rester un jour de plus pour travailler et mettre à jour mon blog, mais le système intranet de l’université de Piacenza ne m'a pas permis de rentrer sur ma messagerie. Un jour de perdu ai-je cru !
A Montale, j’ai le privilège de dormir à l’auberge St Pierre pour pèlerins sur la Via Francigena. Le refuge est magnifiquement restauré, mais je suis seule occupante des 3 étages qui ne m’attendaient pas. Pas de chauffage, pas d’eau chaude et un silence qui résonne partout.
Par habitude, si on m’en donne le choix, je préfère dormir au dernier étage ou en sous sol. Je me cale donc sans le savoir sous le clocher qui a ponctué mes réflexions nocturnes toutes les heures jusqu’à minuit. Le contexte idéal pour faire des bilans et "passer de l’autre côté" si la solitude ou la peur vous hantent. Si je vous disais qu’à plusieurs reprises j’ai ri de la situation ! oui j'ai ri !
Le givre sur les vitres, et l’eau glaciale du lavabo m’a fait démarrer la journée très tôt. Je suis « crevée » et j’ignore où et comment je vais trouver l’énergie pour aller à Fiorenzuela d’Arda.
Pensée du jour : verset 5 des Evangiles de Jean
Réponse du fou : La peur est une prison que l'ignorance a fabriqué

25/02 . Voghera - Piacenza : 15 km et 20 en train

Une route droite, rien à perte de vue. Du goudron encore et encore. Des conducteurs toujours aussi fous. Une idée germe dans ma tête : la nationale est longée par les chemins de fer. Un train toutes les 15 minutes = moins de danger et d'ennui. Marcher sur une étroite margelle pendant quelques kilomètres fut un enchantement et m'a rappellé mes jeux et bêtises dans mon sud natal.
A la question de Loïc (notre président), sur la solitude, je dirai que pour ma part, solitaire et solitude sont opposables. Je suis de nature solitaire, mais je ne ressens jamais pour autant de solitude. Mes moments en solitaire me permettent de créer, et mes temps professionnels ou avec mes amis, me permettent de réaliser, construire. Je ne sais pas ce que veut dire le mot solitude cher Loïc.
En revanche ce qui commence à me manquer et même beaucoup, c’est rire.
Pianceza, l’empreinte des Templiers est laissée partout et la cathédrale est un bijoux de pierres taillées. Ces moines bâtisseurs sont partout et j'ignore pourquoi, mais ici j’ai pleuré.
Accueil avec gentillesse chez une sœur qui travaille encore à plus de 70 ans dans les prisons.
Elle m’adresse vers un autre institut pour passer la nuit.
Pensée du jour : se surprendre à s'étonner
Réponse du fou : S'étonner n'est pas la clé de St Pierre, mais celle qui nous libère de notre prison.

24/02 . Alessandria - Voghera : 15 km et 20 en bus

Ce matin, du brouillard. Des mauvaises indications pour sortir de la ville me mettent en colère, colère inutile car elle consomme mon énergie !
Je me parle : STOP Cathy !!! les choses ne vont pas assez vite ? une étape manque ! je n’ai pas pris la bonne décision, pas fait les bons choix ! Reste calme et revois la situation autrement ma vieille
Et le brouillard !
Un brouillard à couper au couteau, sur la route voitures et camions continuent de rouler à grande vitesse, et malgré ma petite lampe dans la main pour me signaler, je suis frôlée deux fois.
Des carabiniers à un rond point m’arrêtent et ne m’autorisent pas à poursuivre ma route sans gilet réfléchissant. Je décide donc de prendre un bus pour finir cette étape.
Etre autorisée à m'arrêter, et pas de n’importe qui...Et le brouillard s'est fait évidence et sans doute Providence.
Voghera, je ne me sens pas bien dans cette ville, et je ne sais pas pourquoi. Tous les monuments sont visités, il est 17 heures. La sœur de l'Institut tente de me donner des explications : la Mère Supérieure n’est pas là, le règlement interdit l’entrée des étrangers, il n’y pas de chambre même pour une nuit etc.
Et voilà qu’un ange passe, Maria, une dame âgée de 75 ans. Elle comprend la situation et me propose de dormir chez elle.
Merci à Maria la Sage, et j’espère bien que Rome saura me faire rencontrer le Pape juste pour lui parler de Maria.
Pensée du jour : Aider et être aidé
Réponse du fou : Le chameau qui traverse un grand désert connaît son degré d'autonomie, imaginer La Source ne suffit pas.

23/02 . Asti - Alessandria : 40 km

Route verdoyante, mais peu de villages, ce qui pose la question pour le marcheur de s’approvisionner en eau au bon momen. Pour moi pas uestion de me charger inutilement, je dois donc prendre juste ce qu’il me faut pour des distances de 10 kilomètres. Depuis 7h30 je marche, et la sagesse me fait arrêter dans un petit restaurant isolé sur la route.
Mes pieds n’ont pas récupéré les efforts de la veille, je les sens un peu en colère contre moi. Mais dans une heure je devrais arriver à Alessandria avec toujours le même problème pour le lieu qui va me choisir pour la nuit.
Alessandria, deux portes d’instituts religieux restent fermées. Je suis orientée par les Carabiniers vers la paroisse de St François d’Assise. En lisant la lettre de la Mère Supérieure (ma Charlotte), la Mère Supérieure (Clara) m’offre l’hospitalité pour une nuit. Merci à elle pour sa gentillesse et la paix qu’elle fait régner dans cet établissement de transit d’une irréprochable propreté.
Pensée du jour : gérer l'effort et pas les forts
Réponse du fou : L'expérience ne doit pas être un fardeau, mais au contraire une libération.

22/02 . Quieri - Asti : 40 km

La route est droite, et j’avale du goudron. La prudence s’impose car les voies rapides en Italie ne laissent pas de place pour les cyclistes et les marcheurs, ce qui n’empêche pas les italiens de conduire vraiment comme des fous.
Lors de mes haltes pour grignoter ou boire, des camions se sont arrêtés pour me proposer leur aide, quelle aide ?
La question de savoir si je suis mariée arrive très vite, et bien entendu ma réponse les effraye quand je leur dis que je suis mariée à Dieu (je ne pense pas mentir, peut être ai-je un peu exagéré mais c'est pour la bonne cause). Je deviens alors, tout à coup une sorte de "suore" étrange, folle et mon alliance me protège pour l'instant.
Tout au long de cette étape j’ai été interpelée à deux reprises par une statue enfermée dans de petis temples, représentant un saint portant un enfant assis sur un livre et tenant dans l’autre main une branche de lys.
L’étape fut pour moi très dure, mon sac de 8 kg me freine et me plombe de doutes et ces petits temples que je rencontre sur ma route me permettent de me ressourcer et d’y laisser pour un temps ma fatigue.
Comme je ne suis pas de confession catholique, ma culture et mes connaissances en la matière sont presque nulles, je m’interroge sur les représentations symboliques et leurs significations.
Asti, il est environ 17 heures, mes pieds décident depuis de nombreux kilomètres déjà, et vont tout droit vers une église, à l’entrée, La statue m’accueille avec St Paul et un office religieux est chanté par Sœur Dominique, synchronicité des harmoniques pour rencontre magique !
Après un interrogatoire, vérification du passeport et de ma Crédenciale, partager un repas avec ces trois sœurs âgées de 80, 83 et 73 ans fut ma récompense. Joséphine est entrée dans les Ordres à l’âge de 20 ans, Dominique à 18 et Clara (pour moi Charlotte) qui est la Mère Supérieure à 19. Une plongée dans un espace temps où clins d‘œil, rires, ouverture et tolérance m'ont apaisé. Une douce et paisible nuit dans un dortoir, un petit déjeuner plein d’attention à mon égard, un moment inoubliable et délicieux. Je les remercie pour leur humanité dont-elles ont fait preuve et surtout la clé que Clara m’a donné en partant : un laissé passé officiel que je montre aux représentants religieux (paroisses et instituts).
Pensée du jour : Ouverture et clé
Réponse du fou : la synchronicité est une porte de son univers vers l'Univers, et la clé est dans le "rien à comprendre, puisque tout à vivre".

mardi 17 février 2009

21/02 . Turin - Quieri : 22 km

Longer le fleuve et traverser le pont Sassi, fut deux heures de feux d’artifice de couleurs flamboyantes des étalages des petits marchés aux fleurs, et primeurs. La montée (près de 10 km) après le pont Sassi s’est déroulé dans la joie et la bonne humeur. Sur ma route un St Roch enfermé dans une petite chapelle romane, est traversé par un rayon de soleil.
Les hasards et les imprévus d’un voyage en solitaire (n’en déplaise aux charmants couples de marcheurs que je connais) par une infinité d’interactions, dissipent les contraintes d'un espace temps que l'humanité n'a eu de cesse de contrôler, dominer...LA Magie a commencé là !
Arrivée enfin à Quieri, les portes des paroisses et des établissement religieux restent « fermées » . Plus de trois heures d’errance pour finir enfin devant un ancien couvent du XI ème siècle appelé, St André (une merveille architecturale) transformé en restaurant et Bed&Breakfast, tenu par Alberto ancien directeur d’une filiale de Valeo.
Pensée du jour : "Faire confiance"
Et le fou répond : suivre son étoile n'est jamais se perdre, ou perdre son temps !

lundi 9 février 2009

Le dragon veille

8 février - Modane/Turin. Il fait particulièrement froid ce matin. Ce soir mes amis Olivier et sa femme Patricia vont me rejoindre à Turin.
Le dragon (mon animal favori) veille à l'entrée de l'Arsenal de la Paix de Turin, et porte la lumière.
Cette bâtisse militaire a été "récupérée" par le père Oliveira pour le transformer en Arsenal de la Paix. Géré et organisé par des missionnaires prêtres, jeunes et même couples, le quartier dans lequel ce lieu domine est frappé par la Crise économique. Détresse, errance, pauvreté tapissent chaque recoin de rue, se confondent avec le caniveau et viennent se perdre dans les poubelles. Lieu de transit, Albanais, Roumains, Africains, Nord Africains y survivent. Le prêtre à mon arrivée me met en garde et me conseille une grande vigilance.
Mais, mes amis m'apportent une mauvaise nouvelle (ma maison a été visitée et cambriolée). Je suis contrainte de rentrer pour quelques jours en France.
9 février - Lyon. Je suis chez mon amie Isabelle. La nuit fut courte et la réflexion longue. Mon itinéraire en Italie vient de changer. Le regard terrible de ces hommes que j'ai croisé à Turin m'habite et ouvre d'autres voies possibles. C'est décidé ce matin, je ne passerai pas par Milan.

La vallée de la Maurienne - 6 km/heure

7 février - La vallée de la Maurienne. Route droite, terre noire. Ce matin, je me sens des ailes aux pieds...Sans réels efforts, je viens de parcourir 18 km en 3 heures. La pluie commence à tomber, fine au début, puis de plus en plus forte. Pluie glacée, cheveux mouillés. Je sens le froid rentrer dans mon corps, puis dans mon coeur et sans que je puisse le stopper. La raison l'emporte, je prendrai un bus pour aller jusqu'à Modane. Femme du sud, je n'ai pas pu me réchauffer même dans mon duvet. Vestige du passé, forteresse oubliée. Mon coeur est serré et je te salue "Dame béton armé".

Après la tempête, la paix...

6 février - St Jean de Maurienne - Modane
Un cloître de paix, lieu idéal pour dissiper ma colère de tout à l'heure (Aiguebelle). Demain, la traversée de la vallée de la Maurienne. Cette dernière étape avant mon passage en Italie ne sera pas facile, mais certainement pas plus dure que l'étape de la Mure qui me laisse un sentiment de fierté, mais aussi d'appréhension.

L'hôtel de la poste

6 février - Arrivée à Aiguebelle enfin ! un seul hôtel, il est 16 heures et j'en ai marre ! je ne souhaite qu'une douche très chaude, un café crémeux et du chocolat...Je veux me déchausser, me poser, me déposer...Un seul hôtel ça donne du pouvoir ! 44 € sans petit déjeuner. Pas de chauffage, vétusté criante, seuls habitants de cet endroit sordide, les arcariens.
Savez vous que la colère peut être bonne conseillère ? Je décide donc, de ne pas rester au risque de dormir dehors. Le garagiste à la sortie du village ne me rassure pas et me conseille de faire du stop pour St Jean de Maurienne...
Du stop ? j'en ai jamais fait de ma vie !
Mais la chance me sourit et sans que je lève la main, une voiture bleue s'arrêt. Le jeune conducteur me demande si je fais du stop ? ...c'était très amusant ...et me voilà plus tard à St Jean de Maurienne.

Détournement...Adieu dispositifs d'insertion ! Je change de cap !

5 février - La Mure / Alberville - Jean Claude décide de me conduire à Alberville. La route que j'avais choisi n'était pas vraiment adaptée aux conditions climatiques et à un marcheur solitaire. La raison l'emportera donc.6 février - Alberville / Aiguebelle - Journée de détournement...Adieu dispotifs d'insertion, et adieu bénéficiaires ! En photo le fort d'Aiton, dont une aile est utilisée pour les "resto du coeur" (belle et noble institution). Des caddies à l'entrée. Derrière le fort, des véhicules (Chevrolet, 4x4, Espace...et deux malheureuses épaves au milieu de ce parking). Véhicules appartenant aux bénéficiaires remplissant les coffres de denrées d'excellente qualité...
Des bénévoles disponibles, à l'écoute dont le besoin de se rendre utile ouvre la voie à mon questionnement.
Durant toutes ces années d'accompagnement, moi aussi j'ai du utiliser mon énergie avec des publics usant et abusant de dispositifs que j'ai toujours considéré par ailleurs, comme utiles, nécessaires, indispensables et parfois magiques...
Depuis quelques mois je cherche du sens dans ma pratique, et toutes les bonnes raisons pour poursuivre...le hasard les a trouvé pour moi.
Mon sac à dos et les quelques dizaines de kilomètres avalés me donnait certainement un look étrange (un peu gitane sans doute) ...humilité, humilité et humour...mais il me restait encore quelques kilomètres avant d'arriver à Aiguebelle...et des surprises étaient encore au rendez-vous...

dimanche 8 février 2009

Une belle famille d'entrepreneurs au coeur de Lion !

Arrivée à La Mure épuisée, je dois reprendre des forces et manger un peu. Le hasard me conduit dans un restaurant. Là, Jean Claude (garagiste au grand coeur au premier plan de la photo), François (entrepreneur) à côté de sa femme Delphine, et Christian maréchal ferrant (absent de la photo) se regroupent autour de moi et la fête a commencé...comme en Espagne !
Ces chefs d'entreprises ont créé une association humanitaire qui fonctionne depuis 18 ans. Ils participent financièrement à l'organisation et à la logistique des convois (médicaments, vêtements, fournitures scolaires etc) en 4x4 dans les zones dépeuplées du Maroc.
Humilité, générosité et efficacité les caractérisent tous.
J'ai passé une journée magique, et une soirée où la pensée du coeur était l'expression de l'âme. Expression de l'âme : une langue très ancienne, encore protégée par des êtres exceptionnels parceque hors du temps et des prisons de convention...Merci aussi à Michel pour ses conseils d'itinéraire que j'ai suivi à la lettre et qui m'ont très certainement évité de dormir dehors sur la route de Gap. L'ouverture est une posture qui laisse le hasard travailler pour soi. Ce qui n'empêche pas vigilance...


Changement de cap : La Mure

02/02 - Changement de cap : le col du Lautaret est fermé. Ce sera donc Vizille/La Mure. L'étape la plus dure de toutes jusqu'à présent : 7 km de montée à plus de 16%...Mon sac trop lourd (environ 8 kg), et pas assez d'entrainement ! un effort intense, mais recompensé à mon arrivée à La Mure par le hasard des rencontres...Le paysage est fantastique, nous sommes sur la route de Napoléon...



Pause café & chocolat chez Martial route de Vizille

01/02 - En direction de Vizille depuis Grenoble où André m'a accompagné jusqu'à la sortie de Grenoble. Après 2 heures de marche, j'aime prendre une pause et croquer un morceau de chocolat ou manger un fruit. Ici, en bordure d'une rivière on oublie tout (en particulier les ampoules).
Chez Martial restaurateur, grand café et pâtisserie offerts.

Des temps de partage pour solitaire

31/01 - Pause déjeuner dans un abri de la gare de Voreppe. J'attends le patron de l'hôtel de la gare qui doit ouvrir son établissement juste pour moi. Il fait froid.


Chez mon ami André Weil et sa compagne Elisabeth à Grenoble. Partage passionné et passionnant sur le management de la crise dans les grands groupes et de ses conséquences sur les cadres seniors ...un article prochainement juste sur cette thématique.

Goût de l'effort

30/01 - Côte St André -Voreppe.
Delphine (82 ans) prépare les petits déjeuners, et Robert son fils, patron de l'hôtel de l'Europe à la Côte St André. Gentillesse, disponibilité et prestations au top !

Là, commence une longue randonnée à travers la campagne en direction de moirans.
Plus de voiture, que du silence.

Un grand bravo à ces chefs d'entreprises : Jean Paul, Gabriel, Robert, François, Jean Claude, Christian...

29/01 - Merci à Jean Paul, le patron de l'auberge du Cheval Blanc à St Pierre de Chandieu, ma première étape du soir.
Couché à minuit, levé à 5 heures depuis 15 mois, Jean Paul rêve de partir faire un long périple avec sa femme en vélo..un jour c'est sur !


30/01 - Matin gelé et courbatures, et pourtant que du bonheur. Premiers tests des vêtements de mon sponsor Raidlight : génial ! même pas froid...






Une entreprise qui recrute mérite que l'on s'y arrête...Nous sommes sur la route d'Heyrieux...







Une pensée pour ceux qui ont donné leur vie pour la Paix dans notre pays...
Et un grand Merci à Sylvio Lucchiarri, Angela Martinez, Auguste Van Coppennale pour avoir choisi la France comme terre d'asile car grâce à eux je suis née dans un pays libre...Liberté, un privilège ? un luxe ?

Instant de vérité, partir...rester ?


Il est huit heures ce jeudi 29 janvier 2009. Mon coeur bat très fort sur la place de la croix rousse, et les couleurs de ce matin sont si différentes.
Huit amis sont là. 8, nombre de l'Eternité, Quête d'un équilibre parfait.
Tout est ici, et pourtant c'est "ailleurs" que je devine l'essentiel, que mon regard se dirige comme poussée par le vent de ma Camargue natale.
Surtout, ne vous méprenez pas chers lecteurs, il ne s'agit pas d'une recherche mystique, ni religieuse, mais d’une aventure humaine ou forces et fragilités sont des trésors à partager, d'une aventure professionnelle ou ouverture et humilité sont des leçons à méditer.
Un dernier café au chaud enveloppée d’attention, il est temps de partir…

Doute, émotion, peur…dernier signe de la main…des pensées surgissent ...Puis le grand saut...