samedi 20 juin 2009

Le choc du retour, un clin d'oeil du passé ...

Je connais globalement la situation en France, elle est la même qu'en Italie, en Grèce, en Turquie, mais certainement pas pire que dans les territoires Palestiniens.
Je sais, en ce qui me concerne que mon absence a profité aux ''idiots'' déguisés en justiciers et que tous les compteurs sont au rouge.
D'un autre côté, d'autres options bien plus passionnantes se sont présentées spontanément sur le Chemin, ce qui me donne une grande sérénité mélangé d'amusement, face à ce monde en apnée que je perçois à travers les sms et mails de mes amis.
Quoi qu'il en soit, en pleine forme et debout, cette expérience forte et unique que je viens de vivre est un véritable rempart contre les agités et les agitations inutiles.
De cette sollicitation extérieure que l'on me prédit comme violente et très agressive, je vois un clin d'œil du passé qui ne sera que cela et rien d'autre.

mercredi 17 juin 2009

>>Croire et espérance>>force en action>>>

On peut d'abord s'interroger sur l'objet de l'espérance, tournée vers un au-delà, ou au contraire dans le ici et maintenant.
Elle est une des composantes de l’action en général, ce qui signifie qu’on la retrouvera chez tous les hommes et femmes qui entreprennent et réalisent leurs projets, qu’ils aient ou non une conviction religieuse.
Avoir confiance en nos chances de réussite, c’est d’abord compter sur ses propres forces, et savoir que la réussite dépend de circonstances extérieures et d’aléas qui ne sont pas en notre pouvoir. Or, pour entreprendre quoi que ce soit, il faut bien croire que ces obstacles ne seront pas insurmontables et compter sur le cours des événements. Ce fut mon postulat de départ.
J'ai souhaité me dépouiller de tout mon fatras d’idées toutes faites, et sortir de mes préoccupations immédiates, de tout souci.
J'ai voulu me libérer d'un quotidien qui me retenait prisonnière de systèmes déshumanisants. Sur Le Grand Chemin, lentement (5 km à l'heure) j'ai vu alors s’ouvrir à moi, une voie jusque là inconnue et à 4000 km en plein cœur du Sinaï, le but : un sentiment de véritable liberté de penser qui, lorsqu’il s’est manifesté, à laissé le champ libre à toutes les espérances… Merveilleux.
Quant à la confiance au fait que l’on peut surmonter les évènements et dangers sur sa route, elle n’est que pure folie s’il à été démontré que ces évènements ne pouvaient pas être surmontés.
J'ai bien entendu, pris en compte les expériences de mes frères et sœurs partis aussi sur les chemins, sans pour autant modifier mon tracé...je pense en particulier à la Turquie qui semblait être un pays à risque. Et bien tout le contraire, ce fut une terre d'accueil et de gentillesse à mon égard.
L’espoir se passe très bien du nom de Dieu, il se contente d’un amour irraisonné pour la vie, juste la vie pour la vie, cette “passion” que rien ne dépasse.
Cette source jaillissante qui me donne autant de force, où que je sois, cette foi est ma tente et à l'intérieur alors, le nom de Dieu est chanté.

dimanche 14 juin 2009

Au bout de ses rêves...

14 juin 2009 cette aventure humaine prend fin au Sinaï
Du Mont Moïse jusqu'à Taba (frontière Égyptienne) soit quelques 150 km de pur bonheur.
Cette étape est de loin la plus dure à cause de la chaleur (40° dès 10 heures), mais c'est elle qui a été de loin la plus magique. Décisive ! Incisive !
Providence et persévérance ont eu raison, un vieux bédouin et son dromadaire Ari m'ont accompagné (plus de sac à porter, le problème de l'eau était réglé et la sécurité avec un homme du désert respectée).

Ce que j'ai vu et ce que j'ai vécu est indescriptible...Les montagnes nous regardent, le sable se moque de nous sous nos semelles échauffées. Et mon âme à nue est caressée par le souffle chaud du désert, enveloppée du parfum subtile de bergamote d'une plante rare qui s'épanouit sur des rochers brûlants.
Et au troisième jour sur un site vierge d'aucune trace de civilisation, l'embout de mon bourdon déjà très usé a décidé de rester dans le sable fin du Sinaï, ce fut pour moi le signe que mon pèlerinage se terminait ici.

Photo 1 - 2 ème jour, soleil levant
Photo 2 - Départ c'est toujours autour d'un feu de bois que les grandes décisions se prennent.
Photo 3 - Et puis laisser mijoter ...

mardi 2 juin 2009

La Terre Sainte. Jérusalem

30 mai - Jérusalem
Partie de Tel Aviv le 29 mai pour aller au Monastère de Latroun à quelques 20 km, je suis accueillie par une communauté de moines bénédictins de la stricte observance. Tous parlent français ce qui est pour moi un double cadeau.
Partie du lieu de la fraction du pain, Emmaüs Nicopolis, situé au carrefour des routes d’accès à Jérusalem et de celles du Nord au Sud sur le sol fertile de la plaine de la Shéphéla, je suis arrivée en Terre Sainte de la façon la plus inattendue.
2 juin - Notre Dame des Douleurs - L'Ecole biblique de Jérusalem
J’ai eu 3 jours pour préparer la dernière étape : Le Sinaï vers Jérusalem , soit un peu plus de 500 km dont 2/3 de route de désert.
Difficultés majeures : l’eau, la chaleur, la solitude. En relation avec l’école biblique de Jérusalem, là mon projet s'est accroché à la providence, comme cette cité magique à son rocher.
Je pars donc dans 2 jours pour 3 semaines d'une aventure humaine unique parce que la mienne.

Vous dire que je n'ai pas peur est faux. Mais le désir de cette communion avec ce désert là, est bien plus fort que ma peur et le besoin d'aller jusqu'au bout de moi même, bien plus encore.
Ultreia

Photo : La pierre sur laquelle le corps de Jésus a été déposé après sa mort.