dimanche 12 avril 2009

Peut on concilier contraintes professionnelles et pélerinage ?

Depuis mon départ, la difficulté majeure a été de gérer à distance mes contraintes professionnelles, celle de faire comprendre une démarche à un groupe d’amis rassemblés autour de mon projet. Mais curieusement rien à expliquer à mes enfants qui ont tout compris « on ne lit bien qu’avec le cœur ! ».
D’un côté avec mon entreprise, des encours à gérer, des contacts à privilégier. De l’autre, avec mon association, l’absence de vécu d’expérience des chemins Jacquaires, creusait tous les jours une distance entre nous.
Tout cela me blessait bien plus que mes ampoules et mes contractures.
Tout cela m’empêchait de vivre le Chemin : pour certains ma démarche était qualifiée de pure folie, pour d’autres les standards habituels du pèlerinage étaient quelque peu bousculés.
Et pourtant, avec et contre tout cela, j’avançais pas à pas avec un sac bien trop lourd, mais j’avançais quand même.
Mon pèlerinage à moi est ouvert à la différence, non dogmatique, spirituel, il est une démarche vers la paix et pour la paix. Il n’écarte pas les réalités matérielles, mes devoirs, mes engagements.
Marcher en paix n’a pas été possible durant ces deux derniers mois, et, je peux vous assurer que vivre la paix dans un contexte en mouvement contraire relève de l’exploit. Mais pour autant convictions, force, volonté et une écoute très singulière aux synchronicités ont été amplifiés pour se transformer en immenses antennes bien plus fines que celles des satellites.
Je vais bientôt atteindre les 1000 kilomètres. Pour les 4500 qui restent à parcourir, je souhaite qu’ils se déroulent sans combat. Je fais confiance à mon bâton pour éloigner de mes pas, ignorance et lâcheté.
Une nouvelle forme de pèlerinage ? Verrons nous de plus en plus des chefs d’entreprises travailler autrement sur les Chemins Jacquaires ? Je l’espère très sincèrement, car ce qui était problème majeur hier, est devenu détail à gérer aujourd‘hui…voir autrement rend subitement la vie respirable et tellement plus belle…
Alors à la question, peut-on concilier contraintes professionnelles et pélerinage, je vous dis oui ! A condition d'aller jusqu'au bout de soi pour voir tous ces obstacles s'éloigner...

1 commentaire:

  1. Bonjour Cathy ! J'ai eu vos coordonnées par un collègue de route, David, qui vous a croisé sur une route du sud de la France, il y a 2 semaines environ et qui a été très marqué par cette rencontre ! Ce que j'ai trouvé drôle, c'est que me racontant cette "aventure" pour lui, je lui ai donné "le coup de grâce" en l'informant que moi-même, j'avais fait une partie du chemin en 2007 du Puy jusqu'à St-Jean-Pied de port, alors que j'allais très mal dans tous les domaines de la vie et que j'habitais encore...la Martinique !
    Je suis très impressionné par ce que vous faites. J'y reviendrai plus tard ! A bientôt. Franck

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