mardi 14 avril 2009

Passage de l'hiver au printemps...Symbole de renaissance

12 avril - Sora - Atani : 23 km
Parcours sur une route départementale avec des paysages de montagnes aux belles couleurs du printemps. A mon arrivée, je trouve assez rapidement un B&B et le jeune homme me déconseille l’itinéraire que j’avais choisi pour aller à Iserna (route de montagne, pas âme qui vive). J'ai fait beaucoup de progrès depuis mon départ : j'écoute !
13 avril - Atani - Cassino : 28 km
Je suis partie ce matin à 7 heures avec une bruine fine puis grosses gouttes. Mon passage le plus délicat fut sous le tunnel. Je ne savais pas si je devais y aller ou renoncer. Je ne pouvais pas le contourner, je ne pouvais pas non plus l’escalader, hors de question de faire du stop à l’entrée. Après 10 minutes de réflexion je m'y suis engagée et finalement ce n’était pas si dangereux que cela (un trottoir longeait le tunnel sur un kilomètre environ).
A mon arrivée à Cassino, un couvent de bénédictines m'a ouvert ses portes. J’apprécie le silence de ces lieux et la paix qui y règne. En revanche je m’interroge sur l’enfermement qu’elles ont délibérément choisi et ce renoncement au monde.
J’ai partagé un repas avec des personnes qui étaient là en visiteurs. Les voix un peu stridentes des femmes et les rires des hommes m’ont amusé…J’ai adoré, cela m’a rappelé le bon vieux temps où le camp familial espagnol criait au lieu de parler…
14 avril - Cassino - Vairano : 40 km
Je suis partie de très bonne heure ce matin car ma route est plus longue que d’habitude et j’ignore si mes pieds et mon dos vont être d’accord.
Cette journée est dédiée au mari malade d’une dame adorable que j’ai rencontré ce matin…Je suis toujours émerveillée de voir chez les femmes en particulier, cette force si singulière pour accompagner la douleur dans la douceur et l'amour, et cette capacité de la prendre en charge sans rien demander en retour.
Bien que la route ne soit pas du tout faite pour les marcheurs, le paysage est tellement magnifique que j'en oublie la rudesse du goudron. Le soleil commence à taper fort dès 9 heures, et quand le soleil est là, j’ai des ailes aux pieds ! Tout est un enchantement : l’air sent les arbres en bourgeon et l’herbe fraichement coupée, des fleurs partout, je me surprends même à chanter sur la route, des airs de Piaf, de Joe Dassin, Paul Young (love is in the air un grand classique 1978 que j'adore)
Accueil chaleureux des sœurs du Sacré Cœur tout près de la paroisse Santi Cosma et Damiano. Merci au prêtre Luigi De Rosa.
Tout va bien, je n'ai jamais été aussi en forme que maintenant, j’ai le sentiment de vivre une expérience tellement unique et tellement riche, un réel privilège !

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